Les écologistes présente une contribution à la concertation publique sur la 3e édition du PNACC

Avec près de 2 ans de retard, la dernière version du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC) a fait l’objet d’une consultation des acteurs lancée par le gouvernement Michel Barnier, qui se terminera le 27 décembre.

Bien que le PNACC n’ait pour le moment pas de valeur législative, il a vocation à définir la feuille de route française pour s’adapter aux nombreuses conséquences du changement climatique : inondations, vagues de chaleur, sécheresses et restrictions hydriques, incendies et feux de forêts, fissures des habitations du fait du retrait-gonflement des argiles.

L’adaptation est une course contre la montre face au climat qui évolue : le PNACC a donc une importance considérable pour mettre en marche notre pays. La commission Énergie et Climat des Écologistes a pour cela souhaité déposer sa contribution, pour exprimer sa position sur le PNACC ainsi que ses recommandations. Cette contribution a également mobilisé de nombreuses commissions thématiques, que nous remercions pour leur soutien (Transports, Habitat-Urbanisme, Agriculture, Économie, Biodiversité, Justice).

Si les Écologistes saluent l’arrivée de ce PNACC et soutiennent fermement la bonne adaptation et la prévention, nous regrettons son manque d’ambition et de pouvoir d’action. Le retard de 2 ans du PNACC a déjà retardé l’action pour l’adaptation. Nous constatons également que le PNACC ne dispose que d’un budget symbolique, multiplie les déclarations d’intention sans engagements clairs et fait l’impasse sur des sujets majeurs, comme les inégalités sociales et de genre face aux impacts du changement climatique.

Nous appelons donc le gouvernement à être plus courageux, à engager l’État et à engager des moyens. Il faut investir 5 Mds€ dans le PNACC dès 2025, pour retirer les bénéfices de l’adaptation plutôt que de subir les conséquences climatiques dans l’urgence. 50 Mds€ de financements publics doivent aussi être passés au crible pour s’assurer de leur compatibilité avec l’adaptation.

Le PNACC doit enfin disposer d’une base législative et faire l’objet d’une loi d’adaptation : nous demandons également à inscrire la Trajectoire de Référence d’Adaptation au Changement Climatique (TRACC) à +4 °C en 2100 à l’échelle de la France Hexagonale dans la loi début 2025 et de la compléter par une trajectoire annexe à +6 °C pour les infrastructures critiques et de prévoir une clause d’actualisation de la TRACC dès 2030.