Les énergies renouvelables assureront un peu plus de 40 % de la production totale d’électricité totale en 2020.La transition se fera par un recours limité au gaz naturel (20 % de la production d’électricité, en cycle combiné et cogénération). La baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France sera atteinte grâce à la fermeture des centrales à charbon et aux politiques d’économie d’énergie.
Pour la production de chaleur, l’objectif est d’assurer 40 % des besoins en 2020 à partir des énergies renouvelables, telle que la biomasse ou la géothermie. La priorité sera donnée à la production locale intégrée de fait au réseau électrique, instrument de mutualisation et de solidarité
Le réseau sera rendu intelligent et renforcé par des moyens de stockage. Car une société du renouvelable ne peut se concevoir sans pallier la fluctuation des énergies propres. Pour cela, il y a deux méthodes non exclusives. La première s’appuie sur le constat qu’il y a toujours du vent et/ou du soleil ou toute autre source renouvelable quelque part. Donc la mutualisation avec un réseau intelligent permet de transmettre de l’électricité excédentaire à un endroit vers un autre où la production est provisoirement diminuée. La seconde s’appuie sur le stockage de l’électricité au plus près du lieu de production. Il existe une dizaine de moyens de stockage existant déjà ou testés expérimentalement. Cette seconde solution présente un avantage supplémentaire, celui de l’autonomie énergétique locale, adaptable à différentes échelles géographiques mais aussi temporelles.
A l’horizon2020, les 40% de la production d’électivité à partir d’énergies renouvelables seront assurés par l’hydraulique, l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse et le biogaz. Le développement de ces énergies renouvelables nécessitera la mise en place d’un contexte économique et réglementaire adapté, incluant la décentralisation des moyens de production de l’électricité et un cadre légal favorisant le développement d’un marché assurant sa pérennité dans le long terme, notamment en supprimant tous les freins actuels, en assurant la promotion et les incitations pour les projets des collectivités locales et des citoyens.
Cela implique la priorité à la production locale et à l’autoconsommation et le soutien aux projets associant des économies d’énergie, une politique industrielle de soutien aux filières d’énergie renouvelable (aide à la création d’entreprise, effort de recherche, …), l’établissement des tarifs d’achat de l’électricité, de la chaleur, du gaz produits par les renouvelables et la cogénération permettant d’atteindre les objectifs fixés et par concertation entre les acteurs et adoption de règles précises sur une période de plusieurs années pour permettre aux opérateurs de monter des projets et éviter les à-coups.
Enfin, la priorité à l’accès au réseau pour toutes les énergies renouvelables électriques (et biogaz) sera instaurée..
Dans le mix énergétique de 2020, la consommation à partir des centrales hydrauliques devrait restée stable à environ 70TWh par an, soit environ 16%. La consommation à partir de l’éolien (terrestre et maritime) devrait passer de 10 à 60 TWh par an, représentant ainsi 14%. Le photovoltaïque, au sol ou sur bâtiment, devrait pour sa part passer de 1 TWh aujourd’hui 25 en 2020, assurant 6% de la consommation totale.
Enfin, biomasse et biogaz devraient représenter 4,5% de la consommation. Avec 175 TWh, les énergies renouvelables devraient représenter un peu plus de 40% de la consommation d’électricité en 2020 (420 TWh).