1. L’importance du secteur du bâtiment
En 2008, le bâtiment représente 43% de la consommation d’énergie (finale) française. Le chauffage représente le premier usage (61%). L’électricité (36%), est en forte croissance avec les postes chauffage électrique, électroménager, informatique et vidéo. Le bâtiment est responsable de plus de 30% des émissions totales de CO2 et de 2/3 des déchets radioactifs.
Le parc construit comporte 32.8 millions de logements et 900 Millions de m² de tertiaire . 84 % des logements sont des résidences principales, 10% des résidences secondaires, 6 % des logements vacants. Les maisons individuelles représentent 57% du parc résidentiel, les immeubles collectifs 43%.
58 % des occupants sont propriétaires et 42 % sont locataires. Sur les 11.7 millions de locataires, 5.9 (46%) le sont de bailleurs sociaux, dont 4.7 d’organismes HLM.
Selon sa période de construction, s’il c’est un immeuble collectif, un tertiaire ou une maison individuelle, la performance énergétique du parc varie usuellement de 150 à plus de 450 kWh/m².an.
La construction neuve contribue à la croissance du parc au taux annuel de 1 à 1,5%. Additionné à un très faible taux de destruction (≈ 0.12%/an), les projections indiquent que le parc de 2050 existe déjà à 75%. Si nous souhaitons atteindre un niveau de réduction des consommations et des émissions de gaz à effet de serre compatibles avec le « facteur 4 », la rénovation est fondamentale.
2. Les dépenses des ménages
Chaque ménage français débourse en moyenne 9 800 € par an pour son logement. La somme impartie au poste « énergie et eau » est en moyenne de 2 100 € pour les propriétaires, 1 400 pour les locataires du secteur privé, 1 300 pour les locataires HLM. Selon l’augmentation annuelle de l’énergie : 2, 4, 6 ou 8%, ces sommes seront multipliées par 1.3 à plus de 13 d’ici 2050 . En fonction de l’aspect plus ou moins déperditif du bâtiment, une rénovation BBC peut diviser la note de chauffage par 2 à plus de 5. Rénover le parc permet de garantir un accès durable au confort.