Il n’est pas rare (justement) de s’entendre dire que les EnR provoqueront des besoins en terres rares gigantesques et que nous devrions craindre du coup une limitation voir un arrêt.
L’ademe a donc remis les pendules à l’heure et tordu le cou à quelques fausses assertions. L’agence écrit donc :
Les terres rares constituent un ensemble d’éléments métalliques du tableau périodique des éléments, aux propriétés chimiques très voisines. Contrairement à ce que leur nom peut laisser supposer, ces éléments ne sont pas rares : leur criticité est principalement liée au quasi-monopole actuel de la Chine pour leur extraction et leur transformation. La Chine réalisait environ 86% de la production mondiale de terres rares en 2017.
La consommation de terres rares dans le secteur de la production d’énergies renouvelables réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour l’éolien en mer. Seule une faible part des éoliennes terrestres en utilise, environ 3% en France.
Néanmoins, à un horizon de 10 ans, selon une capacité éolienne en mer projeté à 120 GW dans le monde, et au regard de la production annuelle monde de terres rares, le besoin représente moins de 6% de la production annuelle en néodyme et plus de 30% de la production annuelle en dysprosium.
Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de terres rares. Parmi les batteries couramment utilisées, seules les batteries nickel-hydrure métallique (NiMH) comprennent un alliage de terres rares à la cathode, mais leur utilisation restera très marginale dans la transition énergétique.
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