The final count down
Bienvenue à la dernière journée (officiellement) de la COP28. Les négociations de l’ONU sur le climat qui se déroulent depuis près de deux semaines dans la fastueuse ville de Dubaï auraient du se terminer aujourd’hui … mais l’accord est loin d’être conclu.
Que vont penser les enfants ?
Les pays des deux côtés de la fracture fossile se sont réunis pour s’écharper contre le texte lors de la réunion à huis clos agitée ce lundi soir. « Je ne sais pas ce qui arrivera à mes enfants demain si nous nous en tenons à ce texte », a déclaré notre ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Pour les plus optimistes, et malgré les hurlements d’indignation, le dernier texte contient quand même la première mention explicite des « combustibles fossiles » dans une déclaration de la COP (un engagement à réduire le charbon, mais pas le pétrole ou le gaz, avait été mentionné lors de la COP26). Plus précisément, le projet de texte appelle les parties à prendre des mesures qui « pourraient » inclure « la réduction à la fois de la consommation et de la production de combustibles fossiles, d’une manière juste, ordonnée et équitable, afin d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 ou vers 2050, en respectant avec la science. »
Et maintenant quoi ?
Les chefs de délégation et les ministres se sont retrouvés en réunion pendant la nuit, avec un nouveau texte attendu dans la journée ou cette nuit.
Le nouveau bad boy de la COP
Al-Jaber doit pousser un soupir de soulagement : alors que les Émirats arabes unis ont été la cible d’un déluge de critiques pour leurs pitreries en matière de production de pétrole au début de la COP28, l’Arabie saoudite est désormais devenue l’ennemi public n°1.
Ces derniers jours, l’Arabie Saoudite, le plus grand exportateur de pétrole au monde, est devenue le principal obstacle à un engagement de réduction ou d’élimination progressive des combustibles fossiles – ce qui serait véritablement révolutionnaire.
Sans surprise, le royaume aux poches profondes possédait l’un des pavillons les plus luxueux à la COP cette année. Le futuriste Saudi Green Initiative Forum, qui domine l’horizon de la Zone verte, visait à mettre en valeur les qualités « vertes » de Riyad, telles que l’augmentation de sa capacité en matière d’énergies renouvelables.
Plongez-vous dans la musique apaisante et vous pourriez presque oublier que l’Arabie saoudite se classe régulièrement parmi les pays les plus répressifs au monde, selon des organismes comme Freedom House et Amnesty International.