Alors ça finit quand ? 

Techniquement, les discussions sont censées se terminer mardi matin, mais si l’on en croit les précédentes COP, elles pourraient s’éterniser beaucoup plus longtemps. Cela dit, l’impossible pourrait se produire et le sommet des Nations Unies sur le climat pourrait se terminer à temps. Plusieurs délégués ont souligné l’urgence réelle pour le pays hôte de conclure les choses, al-Jaber envisageant une fin mardi à 11 heures.

La fin approchant, tout se résume à une seule grande question : est ce que l’élimination progressive des combustibles fossiles sera incluse dans le texte final ou pas ? Diverses options étaient en cours d’élaboration hier soir, avec un nouveau texte attendu d’ici peu.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est de retour à Dubaï « parce que nous sommes au bord d’un désastre climatique ». Dans un tweet il a indiqué : “Je suis ici pour renouveler mon appel urgent aux dirigeants : réaffirmer leur engagement en faveur de la limite de réchauffement de 1,5°C. Mettez fin à l’ère des combustibles fossiles. Garantissez la justice climatique.”

La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, qui représente l’Union européenne dans les négociations, a exhorté al-Jaber à jouer un rôle plus actif dans la dernière ligne droite : « Nous sommes dans un moment difficile où nous avons besoin de l’engagement clair du président de la COP. Il devrait jouer non seulement le rôle d’un modérateur, mais aussi celui d’un leader essayant d’identifier comment nous pouvons ouvrir la voie vers les résultats que nous devons obtenir. »

Le pétrole, ou tu l’aimes ou tu ne le quittes pas ! 

L’OPEP montre son vrai visage : le secrétaire général de l’OPEP, le cartel pétrolier mondial, a exhorté les pays membres – y compris les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite – à rejeter tout texte ciblant la production et la consommation de combustibles fossiles. déplorant la « pression indue et disproportionnée contre les combustibles fossiles ».

Les négociateurs et d’autres responsables ont averti que l’Arabie saoudite était devenue « le plus grand obstacle à un accord » à la COP28, où les pays débattent de l’opportunité d’appeler à l’élimination progressive des combustibles fossiles. La délégation saoudienne s’est catégoriquement opposée à toute disposition dans un accord qui mentionnerait ne serait-ce que les combustibles fossiles… Les négociateurs saoudiens se sont également opposés à une disposition, approuvée par au moins 118 pays, visant à tripler la capacité mondiale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Ils ont été particulièrement habiles à bloquer les discussions et à ralentir les pourparlers, selon des entretiens avec une douzaine de personnes ayant participé à des négociations à huis clos.

Où est-ce qu’on va l’année prochaine (et quand) ? (ter)

Vous êtes fan des bains de pétrole ? Bonne nouvelle, la COP29 sera à Bakou. Évidemment, les délégués à Dubaï ont exprimé leur incrédulité et inquiétude quant au fait que l’Azerbaïdjan, un pays où les combustibles fossiles représentent plus de 90 pour cent de ses exportations, soit prêt à accueillir la COP l’année prochaine.

« Officieusement ? Je pense que c’est une abomination », a déclaré un négociateur de l’UE. « Au moins, les Émiratis ont fait des efforts pour rendre leur industrie plus verte. L’Azerbaïdjan n’a montré aucun intérêt pour la politique climatique.» 

Les dernières dates envisagées pour la COP29 : du 11 novembre au 24 novembre 2024. Problème, cela chevaucherait le sommet du G20 à Rio de Janeiro, prévu du 18 au 19 novembre.

Majlis

Le Président Al Jaber a souligné que l’objectif du Majlis est de favoriser des discussions « à cœur ouvert ». Notant que cela est incompatible avec une dilution du niveau d’ambition, il a exhorté chacun à faire preuve de flexibilité, à penser au bien commun plutôt qu’à son intérêt personnel, et à recommander des formulations sur les questions en suspens.

Espérons que les esprits soient parmi nous pour nous guider !