Sortir du nucléaire : comment?

EELV propose :

 

1/ L’arrêt immédiat de la production du plutonium et de celle du MOX, du retraitement, ainsi que des transports induits de matières nucléaires. Le stockage en profondeur sera définitivement arrêté et les combustibles irradiés seront stockés de manière à assurer leur réversibilité. La Hague et Marcoule seront reconvertis pour participer au stockage.

 

2/ L’arrêt progressif mais définitif des 58 réacteurs nucléaires français.

Le démantèlement aura lieu de façon régulière à partir de 2012, sur la base de 30 années de fonctionnement par réacteur, en commençant par les installations les plus dangereuses comme la centrale de Fessenheim. Un scénario réaliste consiste à envisager une diminution progressive de la production nucléaire, moins forte dans les premières années puis un rythme de plus en plus soutenu à l’horizon 2020-2032. Ce scénario doit être en accord avec le développement des mesures parallèles (développement croissant des renouvelables et des efforts de sobriété et d’efficacité énergétique) et permettre de réduire au maximum l’écart entre la production des renouvelables et la consommation finale à compenser avec des centrales fossiles.

La feuille de route opérationnelle pour la sortie du nucléaire sera fixée par quelques critères pouvant guider l’ordre et le choix des centrales à arrêter :

  • La durée de vie des réacteurs, en essayant de respecter au maximum le critère des 30 ans
  • Les risques spécifiques associés à certains sites : sismiques, inondations, vétusté, terrorisme etc
  • Leur importance dans le système national (voire régional) d’approvisionnement
  • Leur pertinence sur le plan économique
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    3/ L’arrêt immédiat des projets en cours : EPR de Flamanville, de Penly et le projet Astrid.

     

    4/ La construction d’ITER et d’HIPER, dont le coût ne cesse d’augmenter doit être arrêtée au profit des projets de recherche et de développement français et européens dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

     

    5/ La création d’une filière du démantèlement des installations nécessite des techniques de pointe, du personnel qualifié et une forte protection sociale et sanitaire. Ces nouvelles activités tiendront compte des transmissions de compétences et des reconversions nécessaires, en concertation avec les organisations syndicales.

     

    6/ Le renforcement des moyens dédiés à la sûreté nucléaire et le développement d’une expertise pluraliste.